Un compte rendu rédigé par Henri MAZET.
Un mois d'octobre sans la bourse et les balades organisées par le "Moto Club Sommiérois" serait aussi décevant qu'une vieille moto en cours de restauration qui attend désespérément ses roues ou son moteur.
Samedi matin le terrain de cross s'anime avec la bourse qui, en plus des bouts de bidules qu'on y trouve, est un agréable lieu de rencontres entre copains et une excellente mise en condition pour affronter les deux balades que nous propose le club.
A Sommières il y a toujours de la belle machine, allez un rapide premier tour : Terrot , Gnome Rhône, Indian, Jonghi, Bianchi, Adler ...
Samedi ce sont environ 90 motos qui "monteront" jusqu'à Méjannes-les-Alès avec pour prétexte une visite avec dégustation d'une brasserie locale (comme si nous avions besoin d'un prétexte pour rouler.... quoi que .... une brasserie .... je ne dis pas non).
Le roulage se fait au road-book mais quelques intersections vicieuses sont signalées par des bénévoles en gilets fluos, merci à eux.
Nous envahirons St-Etienne-d'Escattes, Saint-Côme, Parignargues, St-Géniés-de-Malgoirès, Sauzet, Moussac, St-Dézéry, St-Maurice-de-Cazevieille et arriverons à Méjannes-les-Alès pour la pause "culture" après 64 km.
Le ciel est bien "grisouilleux" et l'air est très humide mais la route est sèche, on aura même quelques timides éclaircies en fin d'après-midi. Les conditions pour la photographie ne sont pas idéales, (Photoshop a dû faire quelques corrections) mais peu importe, l'important est de rouler (et déguster de la bière).
A peine partis nous franchissons le ruisseau d'Aygalades par un pont, certainement plus vieux que nos motos, qui n'est plus vraiment adapté au trafic actuel.
Très vite on trouve la route comme on l'aime : virolos, garrigue, villages ....
La partie haute du circuit est plus rapide et moins photogénique, en bon flemmard assisté je me colle derrière un side dont l'allure me convient et dont la passagère joue du road-book aussi bien que son pilote joue du guidon. Nous arrivons enfin à Méjannes pour un moment de culture et une "tartine de houblon".
Trois magnifiques attelages paradent devant l'entrée.
En voici d'autres.
Le retour, plus direct, se fait sous un ciel plus complaisant : Vézenobres, Maruéjols-les-Gardons, Moulézan, Crespian, nous aurons fait 114 km dans l'après-midi.
Je m'étais promis de faire la balade du dimanche avec la P102 mais certaines prévisions météo alarmistes m'en ont découragé : quid de l'efficacité du freinage et de l'adhérence de la courroie quand tout est lubrifié à l'eau de pluie ? En fait le ciel encore plus sombre que la veille a eu la correction de ne pas se déverser sur nos têtes, même s'il est resté bien menaçant.
Oui, c'est bien "grisouilleux" et sombre au petit matin.
Quelques nouvelles belles machines vont rouler, Peugeot, Motobécane, Dresch, Dollar ...
Salinelles, Lecques, Gailhan, Quissac, Tornac et nous voici à Attuech pour ... Un dimanche à Sommières sans une pause gourmande à mi-parcours à base de moules et autres bonnes choses, c'est comme ..... une vieille moto sans roues ni moteur ! Pour couronner le tout c'est la cave coopérative de Attuech qui nous accueillera et nous proposera une dégustation de ... devinez quoi !
La meute en marche s'étire peu à peu, j'aime bien ces villages aux ruelles étroites que nous traversons sans complexes à l'heure de la grasse matinée dominicale.
Ensuite ? Le "grisouilleux" a quand même un peu de charme même si les vignes aux couleurs d'automne seraient plus belles sous le soleil.
Arrêt à un carrefour pour une photo, il n'en faut pas plus pour qu'un "gilet fluo" tire mon portrait, merci.
Nous voici à la cave coopérative d'Attuech.
A chaque arrêt je découvre de nouvelles motos : Monet-Goyon, Guzzi, Rumi, Puch, Ariel.
Allez, un peu de courage, prenez encore des forces, il reste encore un demi mètre-cube de moules.
Nous ne sommes pas d'ici, le restaurant "Le Panoramique" nous attend à côté de Calvisson. Canaules, St-Théodorit, Cannes ...
Le trajet est parfois sinueux et on n'hésite pas à faire un peu de tout terrain.
Petite épreuve à l'arrivée : seuls ceux qui graviront la montée impossible auront droit au repas !
L'organisation fait monter les motos l'une après l'autre, en haut c'est une bande copains hilares qui les accueille
Le parking est du type champêtre.
Le "Panoramique" mérite bien son nom, la vue sur la grisaille est imprenable.
Qui dit montée impossible dit descente vertigineuse. Monter avec la P102 à courroie ? Je parie que son moteur en aurait été capable, par contre pour la descente les freins auraient peut-être déclaré forfait (dommage, mon grand angle écrase les reliefs mais je vous garantis que la pente était très raide).
Les 12 kilomètres de route sèche qui nous séparent du terrain de cross ne seront qu'une formalité.
Pétronille et la FN auront fait 220 kilomètres dans le week-end sans la moindre défaillance, Pétronille a été félicitée et récompensée comme les quelques rares filles pilotes.
Que voilà un vrai mois d'octobre bien rempli, grâce à qui ? Grâce au "Moto-Club Sommiérois" qui n'a pas failli à sa réputation, Merci.
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